Ma première année en...

Licence STAPS

Tronc commun

Eric Samain - Comité de rugby du Lyonnais/CREPS Auvergne-Rhône-Alpes

Pour Juliette, qui a toujours voulu devenir professeure d'EPS, la voie semblait toute tracée : cap sur la licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l'université. Tout commence par un tronc commun où elle fait du sport, mais pratique aussi les sciences et la sociologie. Rencontre avec la jeune étudiante, à Paris-Saclay.

Pourquoi avoir choisi la licence STAPS ?

Passionnée par le sport depuis toute petite, Juliette ne se voit pas évoluer dans un autre milieu. "Je suis issue d’une famille très sportive. Mon grand-père était joueur de rugby professionnel et ma mère pratiquait le handball à haut niveau. Faire des études dans le sport était une évidence pour moi." Son bac STL en poche, Juliette décide donc de s’inscrire en L1 STAPS. "C’était ça ou rien ! Pour moi, cette licence représente la filière la plus adaptée pour devenir professeur d’EPS, un métier que j’ai toujours voulu exercer", confie-t-elle.

Qu’est-ce qui change par rapport à la terminale ?

En premier lieu, l’autonomie, selon Juliette. "À la fac, nous sommes livrés à nous-mêmes. En amphi, par exemple, vu le nombre important d’élèves, il est compliqué de poser des questions à l’enseignant." Autre nouveauté pour la jeune étudiante : s’entraîner régulièrement tout en veillant à maintenir une bonne hygiène de vie. "En STAPS, la condition physique doit être irréprochable." Dernier changement : "Cette année, j’ai moins de devoirs à faire à la maison, essentiellement quelques exposés ou des rapports à rendre de temps en temps." Juliette admet toutefois relire quotidiennement ses cours et consacrer des journées entières aux révisions en période de partiels.

Quel est le rythme de travail ?

Côté cours, il faut compter entre 18 et 20 heures par semaine, auxquelles s’ajoutent 10 heures de sport, dont 4 heures de spécialité. "J’ai opté pour le rugby, un sport que je pratique depuis des années, car j’étais sûre d’avoir de bons résultats." Outre la pratique à l’université, Juliette s’entraîne également au sein d’un club de rugby et se rend six fois par semaine à la salle de sport. Enfin, selon l'étudiante en STAPS, dès les premiers jours de L1, il faut travailler régulièrement. "Je passais des soirées à rédiger des fiches et à relire mes cours pour ne pas prendre de retard."

Les atouts de ce cursus ?

Pour Juliette, c'est la diversité des enseignements. "Le programme comprend des sciences comme la biologie, l'anatomie ou la physiologie, mais aussi de la psychologie ou de la sociologie, et bien sûr des activités physiques et sportives. C’est une formation très complète." Pour éviter les mauvaises surprises, l’étudiante rappelle néanmoins que le sport représente "seulement" un tiers de l'emploi du temps. "Il ne faut pas rejoindre STAPS juste pour le sport, sinon la déception risque d’être grande."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Comme de nombreux bacheliers, Juliette a dû apprendre à gérer sa liberté. "La présence en cours n’est pas contrôlée et personne ne nous demande de travailler. Il faut se prendre en charge entièrement, notamment en période de partiels où il faut établir son propre planning de révisions." Autre obstacle : le fait d’apprécier certaines matières et beaucoup moins d’autres. "L’histoire du sport et l’anatomie me passionnaient, mais j'avais plus de mal avec la physiologie et la biomécanique, par exemple."

Et après ?

La suite semble assez logique pour Juliette. "Depuis le collège, je veux devenir prof d’EPS." Il lui faut donc valider sa licence STAPS éducation et motricité pour pouvoir poursuivre ensuite en master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation). "C’est à ce moment-là que j’apprendrai concrètement le métier d'enseignant." Dernière étape : la jeune femme devra obtenir le concours de professorat d'éducation physique et sportive, qui permet d'enseigner en collège ou lycée. Elle sait toutefois que les candidats sont nombreux.