Les titres des fédérations

Publication : 2 avril 2021

Plusieurs fédérations sportives délivrent des titres à finalité professionnelle qui permettent d'enseigner leur discipline contre rémunération. Ces titres s'adressent aux licenciés de la fédération. À ne pas confondre avec les brevets fédéraux, qui préparent uniquement au bénévolat.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Les titres des fédérations : des formations courtes et pratiques qui préparent à l'animation ou à l'encadrement sportif.

Une dizaine de titres

Les fédérations françaises d'équitation, de football, de handball et de natation proposent des titres à finalité professionnelle qui permettent d'encadrer des séances de sport contre rémunération.

Au total, on compte une dizaine de titres : BEF (brevet d'entraîneur de football), BMF (brevet de moniteur de football), titre d'accompagnateur de tourisme équestre, d'animateur d'équitation, de coach fitness dans l'eau, d'éducateur de handball, d'entraîneur de handball, d'entraîneur de handball du secteur professionnel, d'entraîneur formateur de football, de moniteur sportif de natation.

Le ministère chargé de la Défense délivre également trois titres dans le domaine du sport : aide-moniteur, moniteur ou moniteur chef d'entraînement physique, militaire et sportif.

Pour les licenciés de la fédération

Pour candidater, il faut être âgé de 16 à 18 ans selon les titres préparés et être titulaire d'une formation en secourisme, par exemple PSC1 (prévention et secours civiques de niveau 1).

Ces titres s'adressent aux licenciés de la fédération pouvant attester d'un certain niveau dans leur sport. Il faut parfois avoir réalisé des performances en compétition et/ou posséder un brevet fédéral de la fédération (lire plus bas).

Des tests (écrits, techniques, entretien) peuvent être organisés pour vérifier le niveau technique et la motivation du candidat.

Ces formations coûtent jusqu'à plusieurs milliers d'euros. Des possibilités de financement sont possibles, via les conseils généraux ou régionaux, Pôle emploi ou par la fédération elle-même.

Une formation terrain

Chaque fédération construit ses formations, qui ont donc un programme et une durée variables selon le titre. Souvent, celles-ci sont organisées sur quelques mois.

Les élèves alternent en général enseignements en centre de formation ou à distance, et périodes de pratique dans une structure (club de foot, de natation, centre équestre, etc.).

Le programme s'organise en unités capitalisables ou blocs de compétence : par exemple encadrer les activités en toute sécurité, participer au fonctionnement d'un club, encadrer une équipe jusqu'au niveau régional. Ainsi, en équitation, les candidats apprennent à enseigner jusqu’au galop 4, et sont formés à l’entretien de la cavalerie et des installations et à la mise en œuvre de projets pédagogiques.

Une phase de positionnement en début de formation permet d'adapter le parcours de formation en fonction des acquis du candidat et des formations déjà suivies.

Des conditions d'exercice variées

Ces titres n'ouvrent pas toujours aux mêmes activités que les diplômes d'État. Ainsi, le titre dispensé par la FFN (Fédération française de natation) permet d'entraîner une équipe jusqu'au niveau régional, mais, contrairement au BPJEPS activités aquatiques et de la natation, il n'autorise ni à surveiller les piscines ni à prendre en charge les groupes scolaires.

À l'inverse, des titres, notamment dans le football, sont parfois exigés par la fédération pour entraîner à un certain niveau de compétition.

Brevets fédéraux : pour tester sa motivation

Les fédérations sportives proposent aussi des formations destinées à l'enseignement bénévole de leur sport. C'est le cas en badminton, basket, escalade, gym, rugby, etc.

Deux avantages : acquérir les compétences nécessaires à l'encadrement d'un sport en autonomie et dans le respect des conditions de sécurité ; tester sa vocation avant de s'engager dans une formation professionnelle.

Ces brevets permettent parfois d'obtenir des équivalences partielles avec le BPJEPS ou le DEJEPS.