Pourquoi kiné du sport et comment ?
"Cela me permet de concilier deux domaines que j'aime : la santé et le sport", explique Johan. Ancien sportif de haut niveau en rugby, il suit une licence STAPS puis un master en kinésithérapie en Belgique. Il enchaîne avec quelques stages dans le milieu sportif, dont l'AS Monaco et le Stade niçois Rugby. Depuis, il ne cesse de se former à la santé et au bien-être : massages, diététique, réathlétisation, remise en forme, etc.
Une semaine type ?
Pour pouvoir vivre de son métier et varier l’activité, Johan travaille sur plusieurs fronts. "En free-lance, j’accompagne des athlètes individuellement. En libéral dans mon cabinet, j’accueille des sportifs amateurs et professionnels. Enfin, je suis affilié à un club de basket, de rugby et de football pour suivre leurs joueurs." À chaque fois, il s’agit de préparer les corps, prévenir et guérir les blessures. "Il m'arrive aussi de faire de la prévention autour de la nutrition, du dopage ou des gestes techniques." Résultat, une semaine type pour Johan, c'est jusqu'à 60 heures de rendez-vous en cabinet, les clubs l'après-midi et le soir et les matchs le week-end !
Une idée reçue ?
"On ne reste pas au bord du terrain à regarder les sportifs jouer !", prévient Johan. Il y a par exemple tout le travail de préparation lors du programme d’entraînement avec le coach. Pendant le match, le kiné est toujours prêt à aller sur le terrain, pharmacie à la main. "Au rugby, je ne suis pas la balle, mais les joueurs au sol. J’interviens sur un saignement, une entorse, une luxation. À la mi-temps, c’est plutôt ‘bobologie’ et après le match, les soins de récupération musculaire."
Dans le domaine du sport, on travaille en équipe.
Seul ou en équipe ?
"En équipe, même si je suis seul en cabinet", répond Johan, qui échange en permanence avec des médecins, des chirurgiens du sport, des échographistes, des podologues ou des préparateurs physiques. "Dans le monde du sport, on ne peut pas être isolé. On forme une équipe pluridisciplinaire et complémentaire", insiste-t-il.
Ce qui m'a surpris ?
L’adrénaline. "Quand on travaille pour le sport performance, on se met beaucoup de pression, car on se rend compte que notre travail a une influence directe sur les résultats du sportif. On travaille au plus proche du joueur, on est son confident. Notre avis compte, tant d'un point de vue santé que psychologique."
Ce que je préfère ?
Peut-être parce que cela lui rappelle son activité de sportif, Johan aime intervenir en plein match. "Ce qui me fait plaisir, c’est le résultat. On fait corps avec le sportif, c’est une belle récompense", explique-t-il.
Un conseil ?
Comme souvent dans le sport, Johan pense qu’il faut être passionné, sinon rien. Avoir envie de s’investir dans ses études puis, une fois professionnel, ne pas compter ses heures. "Si on est sportif, ça aide, mais ce n’est pas une obligation", témoigne-t-il.