Synonymes : Conseiller / conseillère en énergie, Énergéticien / énergéticienne, Gestionnaire de flux, Gestionnaire de l'énergie
Secteurs professionnels : Énergie, Fonction publique
Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, Je veux protéger la planète
Le métier
Gérer et maîtriser les énergies
" Halte aux gaspillages ", telle est la devise de l'économe de flux. Spécialiste en économie d'énergie, il intervient sur tous les flux : chauffage, électricité, eau, climatisation, déchets... Il gère les contrats d'énergie, rédige des rapports financiers, suit l'évolution des factures de consommation, met en oeuvre un tableau de bord pour améliorer la situation.
Optimiser les installations
Gestionnaire avisé et spécialiste du diagnostic, l'économe de flux est aussi un technicien ingénieux et novateur. Ainsi, il identifie les surconsommations et propose les solutions les plus économiques pour optimiser les installations existantes. Il corrige, par exemple, d'éventuels dysfonctionnements, en modifiant des réglages ou des équipements trop gourmands en énergie. Il lui reste ensuite à évaluer les résultats de ses préconisations.
Faire passer un message
L'économe de flux a aussi un rôle d'éducateur. Élus, professionnels, mais aussi élèves et enseignants... il consacre une grande partie de son temps à faire prendre conscience de l'enjeu environnemental au plus grand nombre. Il développe et organise des animations sur le thème de l'utilisation rationnelle de l'énergie. Il conseille et propose des équipements écologiques. Il rédige des plaquettes d'information.
Compétences requises
Le goût du contact
Médiateur dans l'âme, l'économe de flux est avant tout une personne de dialogue. Pour défendre ses idées, faire passer ses messages et sensibiliser un large public, il doit savoir argumenter et convaincre. Un sérieux sens du relationnel, doublé de solides capacités pédagogiques, est donc indispensable. Bien entendu, savoir écouter est impératif.
La passion de l'écologie
L'économe de flux est un professionnel convaincu de la nécessité d'adopter une authentique démarche de développement durable. Ce métier séduit en priorité ceux qui veulent avoir une action concrète et qui souhaitent agir pour la planète. Il faut être un fervent défenseur des énergies renouvelables et avoir une réelle envie de transmettre à tous le respect de l'environnement.
Des compétences multiples
Pour réussir dans le métier, des capacités d'investigation et d'analyse sont recommandées. Un certain talent pour la gestion comptable est apprécié. De bonnes connaissances des réglementations sur l'eau et l'énergie sont nécessaires. Enfin, de solides compétences techniques dans les domaines thermique et énergétique sont également indispensables.
Où l'exercer ?
Dans le public ou le privé
Fonctionnaire ou contractuel dans le secteur public, l'économe de flux participe à une politique concrète de développement durable, au niveau de la ville, d'un groupement de communes, d'un département ou d'une région. Il agit alors contre le gaspillage dans les bâtiments publics et les équipements collectifs (établissements scolaires, salles de sport, piscines, etc.). Autonome dans l'organisation de son travail, il collabore souvent avec d'autres personnels, notamment ceux des services techniques ou ceux du service de l'urbanisme.
Dans le secteur privé, il intervient pour améliorer l'habitat ou promouvoir l'utilisation d'énergies renouvelables. Il peut être salarié d'une grande entreprise de l'énergie, comme EDF (Électricité de France) ou Engie, ou encore exercer dans l'industrie, sous la direction d'un responsable de l'environnement.
Au plus près du terrain
Ce gestionnaire travaille le plus souvent dans un bureau et ses horaires sont réguliers. Toutefois, ses missions le conduisent à se déplacer ponctuellement sur le terrain. Il visite, par exemple, des chantiers de construction ou des bâtiments en cours de rénovation (bâtiments communaux, maisons privées...). Pour faire connaître les énergies durables au plus grand nombre, il se rend notamment dans les écoles.
Les études
Après le bac
2 ans pour obtenir le BTS fluides, énergies, domotique ou 3 ans pour le BUT métiers de la transition et de l'efficacité énergétique, complétés par une licence professionnelle (en 1 an).
5 ans pour un master en économie de l'environnement, de l'énergie et des transports ou un diplôme d'ingénieur spécialisé dans le domaine énergétique...
bac + 2
bac + 3
bac + 5
bac + 6
Emploi et secteur
Un métier en devenir...
Aujourd'hui, le nombre de postes d'économes de flux reste limité dans les collectivités, passant de 90 à 300 dans les intercommunalités de moins de 10 000 habitants, entre 2009 et 2018. Un rapport gouvernemental estime que ce nombre devrait être multiplié par 4 dans les années à venir, alors que la question de l'économie des ressources est au coeur de la transition énergétique. La profession, promise à un bel avenir, offre par ailleurs de réelles opportunités d'évolution vers le conseil, l'étude de projet ou la formation.
... avec de réelles perspectives
Ce conseiller peut travailler partout où la question d'économie d'énergie se pose : dans les collectivités locales, mais aussi dans les universités, chez EDF et Engie, dans l'industrie, chez les bailleurs sociaux et privés et les syndics de copropriété... Des emplois de conseil existent dans les agences de l'énergie, les associations spécialisées dans l'amélioration de l'habitat, de l'urbanisme... Les créations d'emplois s'élargissent au secteur privé, aux parcs d'équipements, au transport, aux exploitations agricoles. S'il a suivi un cursus à bac + 5 (formation d'ingénieur), l'économe de flux dispose de compétences élargies et de capacités de management. Il peut alors diriger une équipe dédiée à la réduction des coûts.
Secteur
Salaire du débutant
Le Smic pour un technicien territorial, catégorie B de la fonction publique territoriale. Un ingénieur territorial, catégorie A, débute à 1827 euros.